Texte :
Il y a 49
ans, le 17 octobre 1961, répondant à des directives précises de la fédération
du FLN en France, des dizaines de milliers d’Algériens structurés fortement
dans la clandestinité au sein de l’organisation occupaient les rues, avenues et
les boulevards de Paris, réaffirmant dans l’ordre et la discipline devant l’opinion
publique française et internationale leur engagement total dans la lutte de
libération nationale.[…] Les directives données à tous les échelons de
l’organisation étaient les suivantes : les manifestations devaient démarrer le
même jour (le soir du 17 octobre à 20h30, précisément à l’heure de
l’interdiction de sortie des algériens en dehors de chez eux) et s’étalaient
sur trois jours consécutifs. Pour préserver les structures de l’organisation,
les cadres ne devaient pas apparaître au cours des manifestations qui devaient
revêtir pourtant un caractère pacifique et toute détention d’armes, sous
quelque forme que ce soit, était rigoureusement
interdite aux manifestants.
Comme prévu,
le 17 octobre au soir, plus de 80 000 Algériennes et Algériens envahissent les
grands
boulevards de la capitale française. Si les
manifestations furent un succès comme en témoignent les comptes rendus de la
presse française et internationale, la répression menée sous l’autorité du
préfet de police Maurice Papon, tristement célèbre pour sa collaboration avec
le régime nazi dans sa politique de déportation et
d’extermination des juifs durant la Seconde Guerre
Mondiale, une chasse à l’ Algérien particulièrement
sanglante fut déclenchée à travers tout Paris : 12 000 à
15 000 arrestations, dont 3 000 maintenus, 1 500
refoulés dans leur douar d’origine, 300 à 400 morts par
balle, par noyade dans la Seine, 2 400 blessés et 400 disparus. Parmi les
manifestants arrêtés ,des centaines furent envoyées dans les centres de tri de
Vincennes, du Palais des sports, du Stade de Coubertin, porte de Saint-Cloud
transformés pour la circonstance en autant de lieux d’interrogatoires et de
tortures. Parmi les manifestants arrêtés, beaucoup sont envoyés dans les camps d’internement
en Algérie et en France par mesure administrative.
20 octobre,
manifestation des femmes dans toute la France et particulièrement en province ;
dans l’Est, à Lyon, à Marseille et dans le Nord, manifestations réprimées avec
la même violence que les précédentes. Les mêmes revendications : libération des
détenus, indépendance de l’Algérie ! La population algérienne en France a payé
un prix très fort, les policiers se sont acharnés sur les manifestants
pacifiques avec une barbarie inouïe. Malgré cette féroce répression,
l’organisation du FLN en France était sortie de cette dure épreuve plus forte
et la communauté émigrée plus motivée et plus soudée que jamais.
L’association des Moudjahidine de la Fédération du FLN en France
1954-1962, Wilaya 7,
EL-WATAN, Dimanche 17 octobre 2010, p.4
I. Compréhension : (12 points)
1- Le texte parle :
- Des manifestations des femmes
en Algérie.
- Des manifestations organisées
49 ans avant le 17 octobre 1961.
- Des manifestations du 17 au
20 octobre 1961 à Paris.
- Des manifestations du 17
octobre 2010 à Paris.
Recopiez la bonne réponse.
2. Classez les éléments suivants : (pacifiques / barbarie / détention
d’armes interdites / chasse à l’Algérien
/ lutte de libération nationale / répression) selon qu’ils renvoient aux :
a- . Manifestants Algériens : ……………, ……………, ……………
b- Policiers Français : ……………, ……………, ……………
3. « Une chasse à
l’Algérien particulièrement
sanglante », l’expression « Une chasse à l’Algérien »
signifie :
- Une manière de chasser
comme les Algériens.
- Une poursuite des
Algériens.
- Une marche des
Algériens.
- Une lutte des
Algériens.
Recopiez la bonne réponse.
4. Les Algériens ont manifesté pour deux raisons essentielles, lesquelles ?
5. L’auteur est-il présent dans le texte ? Justifiez votre réponse.
6. Relevez du texte un passage qui montre que la répression menée contre
les manifestants Algériens a
échoué.
7. « Pour préserver les structures de l’organisation… » De quelle
organisation s’agit-il ?
8. Quelle est la visée communicative de l’auteur ?
9. Proposez un titre au texte .
II. Production écrite :
Traitez un
sujet au choix :
Sujet 1 :
Dans le cadre de la présentation d’un exposé que vous présenterez à vos
camarades en classe, faîtes le
compte rendu objectif du texte.
Sujet 2 :
A l’occasion de la fête du 1er novembre, le journal
du lycée organise le concours du meilleur récit historique. Rédigez un récit
d’une dizaine de lignes dans lequel vous racontez les faits d’une période de
l’histoire de l’Algérie.
Le compte rendu de cette sujet slvp
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