Sunday 11 December 2016

3as /sujet 3: L'évasion



                                                                                           L'évasion

     Le groupe décida d'opérer de 19 h à 22 h  à la faveur de soirées de chants et de prières, tolérés en salle, mais non autorisés.
     Dans l'obscurité, le glissement de la lime allait et venait, subtil et menaçant, vite absorbé par la houle des incantations religieuses et des hymnes patriotiques. Les clameurs nocturnes ne troublaient déjà plus la garde.
     La nuit du 15 au 16 mars 1952 fut la nuit de la grande fraternité militante: Arab Mohamed et Bouda Abdelkader (ce dernier tomba au champ d'honneur dans la région de Boudouaou – Alma), se relayèrent au limage du barreau. L'émotion fut grande lors de l'arrachement soudain du barreau central après une heure de travail.
     La victoire fut partagée intensément en silence. Mais l'espoir, le doute, les craintes mêlés tourbillonnaient dans les esprits. Il fallait y aller et agir avec audace, demeurer soi-même le plus longtemps possible.
     Il était 02 heures du matin, entre deux rondes. Ben Bella et Mahsas se glissèrent par la fenêtre.
     Ils avancèrent prudemment dans la douce fraîcheur de la nuit. 02 heures 05, les deux fugitifs commencèrent à escalader leur premier mur: courbés, la silhouette ronde, bondissant à saute-mouton. Mais le mur semblait plus haut que prévu, sans doute un effet d'appréhension ou d'impatience.
     Après le premier obstacle, Ben Bella reprit son souffle, puis fixa le repère et lança la corde qui retomba mollement dans l'infractuosité du créneau. Il avait suffi d'une fois! Etait-ce possible? Une chance! La corde se tendit peu à peu. A 02 heures 20, l'homme attendu était au rendez-vous. La corde s'agita. La liaison confirma la réception. Pour les compères, la volonté et le courage de la rude école de l'O.S. firent le reste. L'un après l'autre et geste après geste, chacun se hissa, émergea et bascula à l'extérieur.
                                                 M.YOUSFI,  L'Algérie en marche, Ed. ENAL, 1985

QUESTIONS


I/   COMPREHENSION DE L'ECRIT:
1)      "l'évasion" veut dire:   -   se promener en prison?
                                           -   fuir la prison?
                                           -   s'amuser en prison?
                   Choisissez la bonne réponse.
2)      "Ce dernier tomba au champ d'honneur dans la région de Boudouaou"
           Remplacez le mot souligné par le nom du militant auquel il renvoie.







3)      Complétez le tableau suivant à partir du texte:
QUI?

QUOI?

OÙ?

QUAND?

COMMENT?

POURQUOI?

CONSEQUENCE?


4)      Qui parle dans le texte? Relevez du texte les noms des militants.
5)      A partir du texte, complétez le tableau suivant:
Temps
Actions







6)      "Ils avancèrent prudemment dans la douce fraîcheur de la nuit."
           Réécrivez cet énoncé de manière neutre et objective.
7)       "Ben Bella et Mahsas se glissèrent par la fenêtre."
            Nominalisez la phrase ci-dessus
8)      L'auteur a dit:« La nuit du 15 au 16 mars a été la nuit de la grande fraternité militante. Bouda Abdelkader et Arab Mohamed se sont relayés au limage du barreau.»
         Réécrivez la phrase ci-dessus au discours indirect.
9)      Transposez la phrase suivante à la voix active en précisant l'agent de l'action:
"La victoire fut partagée intensément en silence."

  
      II/       Production écrite :    
 
                       Traitez l'un des deux sujets au choix:

       1)    Résumez le texte en quelques lignes.

2)        En vous basant sur le témoignage d’un ancien prisonnier de l’époque
       coloniale, racontez en quelques lignes son séjour en prison et la préparation  collective d’une évasion. 

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