Texte :
Tout est orienté pour nous pousser à être attentifs au confort sous
toutes ses formes. Le matelas sur lequel on dort mieux, la brosse à dents avec
dentifrice incorporé, la mousse à raser qui économise un effort, des gestes,
des minutes d’un temps prétendu précieux, et laisse une impression de
satisfaction détendue, l’allume gaz qui évite de sortir une boite d’allumettes,
sans oublier les gadgets plus fondamentaux comme les cars climatisés, les
trains corail, les machines à laver aux vingt programmes, tout est destiné à
notre satisfaction. Tout va dans le sens du moindre effort. Est-ce bon ou
est-ce mauvais ? Il est certainement pas mauvais, pour écrire, préparer un
dossier technique, méditer sur les problèmes économiques ou politiques, de
disposer de conditions matérielles favorables
Il est bon pour un ingénieur, un avocat,
un employé fatigué de sa journée, de pouvoir se reposer dans un bon fauteuil,
de dormir au calme sur un matelas de rêve. Pour être au mieux de sa forme, un
minimum de confort est utile. Les franciscains l’ont bien compris, eux qui ont
peu à peu renoncé à leur mode de vie spirituel pour améliorer leur activité
intellectuelle et missionnaire.
Mais la pensée du confort, entretenue à coups de slogans publicitaires,
devient une fin en soi, alors c’est un élément de décadence. Je suis persuadé
d’ailleurs que beaucoup de jeunes le savent ou le pressentent, d’où leur
inquiétude devant l’évolution de notre monde. Leur attitude de rejet n’est pas
entièrement négative. Elle s’accompagne de la découverte de valeurs nouvelles
d’une grande importance. Les contraintes que l’on refuse lorsqu’elles
apparaissent liées au système ou même aux traditions, on les accepte pour venir
en aide aux camarades dans la peine ou dans le besoin ou encore pour une cause
que l’on juge attachante et pour laquelle on acceptera de lutter.
Car le confort brise les amorces de la solidarité, crée des égoïsmes
redoutables et stérilisants, il amollit, ronge le caractère, détruit l’idéal.
Et un pays qui n’a plus un grand idéal est condamné. Or, quel est donc
celui pour lequel nous accepterions aujourd’hui des sacrifices ?
Louis Leprince-Ringuet L’espoir pour demain
I.
COMPREHENSION DE L’ECRIT:
1-Quel est le thème abordé dans ce texte ?
2-Quel est le problème posé dans ce texte ?
-Les bons et les mauvais côtés de la politique -Les bons et les mauvais côtés
d’une vie confortable -Les bons et les mauvais côtés des traditions Choisissez
la bonne réponse.
3-Classez les expressions et mots pris du
texte dans le tableau ci-dessous : avoir la meilleure forme – égoïsmes –
solidarité brisée – calme – idéal démoli – conditions matérielles favorables –
caractère rongé – activité matérielle améliorée.
Ce qui est en faveur de
la thèse
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Ce qui est en faveur de
l’antithèse
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4-« alors c’est un élément de décadence… »
-Relève dans le texte le contraire du terme souligné. 5- « Certains religieux
l’ont bien compris » -A quoi renvoie le terme souligné ? 6-Relève du texte une
phrase qui montre que la jeunesse s’inquiète devant un monde qui évolue.
7-Donnez un titre au texte.
8-Relevez dans le 3ème paragraphe une
expression qui introduit l’opinion de l’auteur.
9-Relevez l’articulateur qui introduit
l’antithèse et remplacez-le par un équivalent. 10-« Et un pays qui n’a plus un
grand idéal est condamné. » Quel est le rapport exprimé dans la phrase ?
II-PRODUCTION
ECRITE
Traitez un seul sujet :
Sujet n°1 : " La technologie a
révolutionné le monde moderne " Pensez –vous que c’est en faveur de
l’homme ou non ? Rédigez un court texte dans lequel vous présenterez des
arguments pour justifier votre point de vue
Sujet n°2 : Faites le compte rendu objectif du
texte.
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