Texte :
Plus de 211 millions d’enfants âgés de 5 à 14 ans sont
contraints de travailler. Pour sensibiliser les opinions publiques à ce
phénomène planétaire qui concerne surtout les pays en voie de développement
mais n’épargne pas les pays riches, l’organisation internationale du travail
(OIT) a pris l’initiative, le 12 juin 2002, à Genève, d’une « première journée
mondiale contre le travail des enfants ».
La mondialisation libérale n’a rien arrangé. Car, dans
un monde où la libre concurrence est désormais globalement assurée, les
industries des pays du sud ne peuvent maintenir leur place sur le marché qu’en
jouant au maximum du seul domaine dans lequel elles restent compétitives : le
faible coût de leur force de travail. En effet, sans la mise au travail des
enfants, sensiblement moins bien rémunérés que les adultes, beaucoup de pays
verraient leur compétitivité s’effondrer, leurs exportations diminuer et leurs
rentrées en devises chuter.
Cette question des enfants-esclaves et du trafic dont
ils sont l’objet avait fait la «une» des journaux, en avril 2001, lorsque fut
découvert un navire parti du Bénin transportant des dizaines d’enfants qui
devaient être vendus comme esclaves au Gabon. Selon le fonds des nations unies
pour l’enfance (Unicef), plus de 200000 enfants et adolescents seraient
victimes de ces trafics ; même dans les pays riches, plus de 2.5 millions
d’enfants — auxquels il faut ajouter 11,5 millions d’adolescents entre 15 et 17
ans — travaillent dans des conditions pénibles et risquées (....).
Ces chiffres sont accablants. Plus d’un demi-milliard
d’enfants vivent avec moins de 1 euro par jour. Ils sont touchés par la misère
dont ils garderont, toute leur vie, des séquelles psychologiques et physiques.
Devant un tel scandale, il faut réécouter le cri lancé
d’une voix ferme, au nom de tous les enfants exploités dans le monde, dans
l’enceinte de l’ONU, en mai dernier, face à 70 chefs d’états et à des centaines
de ministres de 189 pays, par une Bolivienne de 13 ans, Gabriela Azurdy: «Nous
sommes les victimes d’exploitations et d’abus de tous genres (…….), il faut que
cela cesse ! Nous voulons un monde digne de nous ! ».
D’après Ignacio RAMONET, le Monde
Diplomatique, Juillet 2002 (n° 580)
QUESTIONS
I - COMPREHENSION DE L’ECRIT : (12 points)
1– « Les enfants sont contraints de travailler ». Dans cette
phrase, le mot souligné veut dire:
a) libres b)
obligés c) sûrs.
Recopiez la bonne réponse.
2– Tous les pays sont concernés par le travail
des enfants. Relevez dans le 1er
paragraphe une expression qui le montre.
3– Relevez dans le 2ème paragraphe,
les trois conséquences que subiraient les pays du sud s’ils ne faisaient pas
travailler les enfants.
4– Complétez le passage suivant en mettant les
mots de la liste suivante à la place qui convient: * mineurs, * entreprises, *
adultes, * exploitation.
«les ………... profitent de 1’…..…..... des ………... car ces derniers sont
moins rémunérés que les….........»
5– «En jouant au maximum du seul
domaine dans lequel elles restent largement compétitives.”
A quoi renvoie, dans le texte, le mot souligné?
6– “ …… Ils soient jeunes, les
enfants travaillent …… ils vivent dans la pauvreté.”
Remplacez les (……) par les mots de la liste suivante qui conviennent:
Mais — Quand — Afin de — Car — Donc — Bien que.
7– « Pour sensibiliser
les opinions publiques l’O.I.T organise une journée mondiale sur le travail des
enfants. » Le mot souligné exprime:
a) la cause b) le
but c) la conséquence.
Recopiez la bonne réponse.
8– Donnez un titre au texte.
III - EXPRESSION ECRITE : (08 points)
(Vous traiterez l’un des deux sujets au choix)
1 — Faites le compte rendu objectif de ce texte.
2 — Mettez-vous à la place de la jeune Bolivienne
et adressez un appel aux nations du monde afin que cesse le travail des
enfants.
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